Bardenas
25 - 26 février 2010

 

Mercredi, sans travail pour la semaine, je me dis : tant qu’à ne rien faire de la semaine, autant ne rien regretter ! Alors demain je pars aux Bardenas… Le soir même je change mes pneus… les crampons pour les mixtes… en 1h50 !

Jeudi : départ vers 12h30 de St Jean de Luz… SJPP entrée dans la citadelle, là je tourne à droite, direction plein sud via mes routes fétiches, celles qui grimpent fort avec des plus beaux panoramas de la région (on oscille jusque 1300m d’altitude)










Des rafales du tonnerre (qui m’ont couché 2 fois par terre à l’arrêt), j’avais jamais vu ça ! même tenir debout n’était pas évident.


Ici, c'est demi tour (vers 1200m d’alti) ! de toute façon c’était de pire en pire après. A la descente je rejoins directement Arnéguy sans repasser par SJPP… puis Valcarlos etc… //// IL PLEUT, il vente //// comme la météo n’avait rien prédit de cela, je n’avais rien emporté pour la pluie. 

Arrivé à Pampelune, je suis trempé, j’ai froid, je ne sais pas quoi faire… plus au sud, ça a l’air d’être dégagé, les poignets chauffantes me remontent le moral, je continue via une route digne d’un trip Harley …


Et ici je bifurque à gauche, remarquez le panneau !




au début c’est de la campagne, ensuite ça devient plus sauvage


et j’arrive dans le vif du sujet !!! je m'enfonce via ce chemin


Ici la moindre rigole, le moindre sillon, n’est visible que 15-20 mètres avant, faut constamment surveiller et c’est carrément usant de concentration…même 1 seconde inattentive est 1 seconde à risque. La plupart du temps c’est 60-110 km/h, vitesse raisonnable qui permet de regarder le paysage (un peu). Plusieurs fois, pas le temps de freiner Aïe !!! solution accélérer et passer planant avant soulagé et c’est nickel sur les petits chaos… sur les moyens, ça tape (merci les gros débattements), sur les gros ben il faut les anticiper.


Je roule, je roule, le soleil tombe petit à petit rendant les couleurs du site flamboyantes


avec des paysages dignes des grands westerns 


Ce chemin passait jadis en 4x4, aujourd'hui tellement raviné que seule une moto peut y passer


puis je grimpe sur le + beau plateau des Bardenas (en fait il est à droite, donc pas sur cette photo)


l’érosion a fait son travail !


direction un lieu de bivouac, spot secret à 1/2 h de piste


la nuit tombe vite, c’est de l’éclairage au xénon (on verra mieux sur les photos suivantes)


Chemin coupé raviné en perpendiculaire ! impossible de passer, l’an dernier c’était un chemin normal. Normalement c’est à 10 min en face. Demi tour pour passer par derrière (ça rallonge de 15 min)


Arrivé à destination, je dîne un taboulet et une bouteille d’eau.


pas de tente mais un cocon ou il fait bien chaud. Ah oui ! 20h30 – 21h je suis en train de dormir ! et naturellement vers 1h – 2h du matin je suis en pleine forme !!! j’attends le levé du soleil programmé pour 7h45... En attendant, j'écoute mon walkman, je prends des photos …


les lumières proviennent de la base militaire des Bardenas, un polygone de tir des avions de chasse, parfois on les entend (24h/24) sans jamais savoir où il sont, on entend aussi des explosions, on voit des éclairs… Sinon le + souvent, un silence impressionnant !! genre on frôle les 0dB, du rarement vécu.




Bref, bien réveillé, je me promène à pieds ou à moto


Au petit matin, mon abri de la nuit (sous lequel on voit mon sarcophage)




haut perché (100m environ au dessus de la vallée, base militaire), c’est mieux contre les scorpions et les serpents…. avec des vues imprenables




Dès qu'il fait bien jour, je récupère ma moto qui est 100 m + bas et repars


encore un des + beaux plateaux des Bardenas






et des beaux poulets un peu partout (environ une dizaine dans ce secteur)


là sur le polygone de tir, c’est un chemin périphérique… 


ça, c’est LA carte postale des Bardenas, aujourd’hui personne ! habituellement, en été, des hordes de cars s’arrêtent ici


ici sur les hauteurs de Arguedas (pour faire l’essence et prendre à manger)


Et direction des canyons, c’est l’une des pistes les + rapides


et là, LA mauvaise idée du séjour…dans ce beau canyon…. j’entre et je m’enfonce….




Je m’embourbe, je descends des bosses impossibles à remonter (si je devais faire demi tour par exemple !)…. Bref je continue et forcément quoi !? Je bloque, c’est de pire en pire ! Je me dis que je suis allé trop loin… Demi tour ! 2 bonnes heures de galères pour même pas 2 km… Par temps sec, à refaire, ce canyon dure bien 10 ou 15 km et ça devrait passer avec les pneus adéquats et pourquoi pas une pelle au cas où…. Je passe les détails de mon labeur


LE gardien des lieux… salutation... 


je file plein nord via plein de chemins divers...


... puis via la route jusque chez moi.