La Grande Traversée du Massif Central (GTMC)

  

 

Au départ...
Au départ, nous devions être quatre avec 2 tandems mais les disponibilités de chacun ont été bouleversées. Donc seuls partiront le petit moussaillon et moi-même. De plus, nous devions aller jusqu’à Sète (puis revenir en train), mais à Sète, il semble difficile de remonter le tandem et sa remorque autrement que par un déménageur, c’est cher, restrictif, peu rassurant dans la manutention. Ensuite, le moussaillon n’était disponible que 5 jours, donc le verdict fut le suivant : 3 jours vers le sud en empruntant autant que possible la Gtmc, et le retour en 2 jours par la route ; 290 km à l’aller puis 245 km au retour.   

Cet été, nous retenterons probablement l’expérience, jusqu’à Sète, à plusieurs sûrement et en ayant descendu préalablement une voiture à Sète pour faciliter le retour.

Donc je vais éditer cette petite page Web pour me remémorer notre aventure, en garder un souvenir et pour la partager avec vous. Malheureusement, le fait de ne pas avoir fait cette traversée à plusieurs vélos rend les photos plutôt statiques.   

Présentation de la Gtmc :  
La Gtmc, c’est 663 km (1/3 de route, 2/3 de chemins) qui partent de Clermont Ferrand pour arriver à Sète (proche de Palavas-les-Flots) mais surtout 10 332 mètres de dénivelé positif. L’altitude maxi y atteint 1565 mètres. Le tracé existe depuis quelques années mais il a été modifié, éprouvé puis balisé l’an dernier par l’association Chamina de façon à procurer à ses utilisateurs un voyage physique et dépaysant. Chamina en a fait un guide aussi utile que touristique, un guide bien pensé.   

Le guide :
Les 663 km sont découpés en 41 tronçons, donc 41 fiches avec cartes ign au 1/50 000, les dénivelés, les curiosités à voir, des photos, etc. et un livret regroupant de multiples informations dont les adresses d’environ 180 gîtes, campings, hôtels répartis tout au long du parcours. Ce guide se vend un peu partout (Fnac, Amazon, Décathlon, etc.) au prix de 15 €. Il est indispensable.  clic

Balisage :
confus ou absent à certains endroits, parfois arraché, mais dans l’ensemble très bien fait. La quasi totalité des tronçons 3 à 20-21 peut se faire sans le guide, ce qui n’est pas un conseil pour ne pas l’acheter, bien au contraire !   

Durée :
Chamina indique sur son guide une vitesse moyenne de 11 km/h. C’est un rythme plutôt cool réalisable par la très grande majorité des cyclistes légèrement entraînés et pas trop surchargés. L’ensemble est roulant mais il y a du dénivelé : compter + et - 1500 m tous les 100 km. Quant à la longueur des étapes, Chamina préconise de faire la totalité de la Traversée en 10 à 20 jours, ce qui  reviendrait à ne pédaler que le matin si l’on aime se lever tôt. Notre expérience nous a montré qu’il valait mieux se méfier des étapes annoncées à 8-9-10 km/h de moyenne car elles se révèlent peu agréables lorsqu’on a une remorque et un tandem à tracter (dans la boue et les sinusoïdes, ça ne passe pas toujours bien  !).   

Réseau Gsm :
il ne faut pas trop compter dessus, ça passe rarement, même dans les petits villages. La densité de population le long de cette traversée est très faible. Dans nos deux premiers gîtes (à l’aller donc), le réseau ne fonctionnait pas.   

Eau potable :
Dans le Massif Central, il est rare de ne pas trouver dans chaque village une fontaine. Le Massif Central concentre 1/3 des sources françaises.   

Retour de Sète à Clermont Ferrand par le train :  
  
- Pour les tandems, ils ne sont pas admis dans les trains « longues distances » à cause de leur taille, mais un tandem sans ses roues ne mesure que 20 cm de plus qu’un vélo non démonté (ainsi stocké dans les locaux à vélos de ces trains). Donc la question mérite d’être un peu plus approfondie ; quelle est la dimension du volume de rangement réservé à chaque vélo ? Par contre dans les TER c’est un peu plus flou ; les vélos y sont admis gratuitement sans restriction particulière de taille. J’imagine donc un retour par les « petits trains » du Massif Central via Béziers, Millau, Saint-Flour et Issoire. Un trajet de 10 à 15 heures peut-être mais sûrement plus sympathique que par le TGV si l’on n’est pas pressé.
    -  Pour les vélos, la Sncf sacrifiant les locaux à vélos dans ses trains, il faut donc passer par Nîmes et Lyon pour rentrer à Clermont. Horaire « type » de Sète jusque Clermont Ferrand :
                        12h09 départ de Sète
                        13h20 arrivée à Nîmes,
                        14h03 départ de Nîmes en TGV (prévoir 10€ + réservation  par vélo),
                        15h27 arrivée à Lyon,
                        16h20 départ de Lyon,
                        19h10 arrivée à Clermont Ferrand.
La durée du retour par le rail est donc de 7 heures. Sinon il vous faudra ranger votre vélo démonté dans une housse de 1,2 m * 0,9 m si vous voulez rentrer plus directement sans passer par Lyon, mais se trimbaler une housse dans le Massif à l’aller…
    - Par la Sernam : Ils transportent votre vélo « porte à porte ». Je ne me souviens plus des prix mais ils ne sont pas excessifs. Ce mode permet donc, après leur avoir confier votre vélo, de rentrer plus facilement sur Clermont Ferrand. La Sernam stocke chaque vélo dans une coquille en plastique pour le transport. Restriction : pas de tandem !

  

   

1er jour : dimanche 20 avril 2003

  

Trajet :

    
Clermont - Laschamps (+600m) par la route
Tronçons 4-5 par la Gtmc
Tronçons 6-7-8 par la route
Compteur :


   
6 h 41 min
93.90 km
14.03 km/h (avs)
56,5 km/h (max)

Note : toutes les avs incluent les poussages éventuels, avs = vitesse moyenne relevée au compteur.     

Impressions :  
Etape très rude car difficile montée jusque Laschamps. Il fait froid et nous avons peu dormi. L’étape nous paraît trop longue et pourtant elle sera l’une des plus courtes… Durant l’après midi, vent trop frais, brume, de la pluie et même de la grêle, bref ça se solde par une démotivation de l’équipage. Nous continuons quand même mais décidons de raccourcir le trajet par la route. De plus, ça nous permet d’esquiver ce qui nous semble peu intéressant (chemins trop techniques pour notre convoi, paysages bouchés…). La remorque est dure à tirer ; le vélo pèse environ 20 kg, la remorque 4-5 kg et les bagages 10 kg, soit un total de 35 kg. Les paysages sont beaux, mais ceux qui nous attendent les deux jours suivants le seront encore davantage.

Le midi :
1er resto Chez Marie-Ange à Saignes (tronçon 6)
                        - tarte oignons, tomates, roquefort
                        - gigot d’agneau + pommes de terre frites
                        - plateau de fromages
                        - Pavé normand (gâteau de pommes)
                        12,5 € / personne pour un délicieux repas.   

Le gîte du soir :
Les Sagnes à La Godivelle (tronçon 8-9)
L’accueil y est vraiment chaleureux, le propriétaire très attentionné. L’ambiance y est simple, montagnarde, agréable, un petit salon près des dortoirs, des fleurs fraîches sur les tables, des plantes, des coins et recoins, c’est propre, une cuisine ouverte, etc. Le cadre est sauvage, le petit village se trouve entre deux lacs ; c’est reposant. Le dîner s’y révèlera parfaitement adapté à un séjour sportif :
        - une soupe fabuleuse (recette secrète mais nous avons décelé du navet, de la pomme de terre, du cresson ?, 
        un peu d’épices mais surtout de la viande finement hachée. Une soupe unique ! 5 belles assiettes servies alors 
        que nous n’étions que deux.
        - une omelette (toujours pour 4/5 personnes) aux nouilles, lardons, pommes de terre, champignons
        - un plateau de fromages aussi bon que le reste
        - une grande part de tarte aux myrtilles, tarte fabuleuse ! très fruitée, peu sucrée 
Le petit déjeuner est dans le même esprit :
        - café / thé
        - cake maison délicieux
        - jus d’orange
        - pain, miel, confiture, etc.
Bref on est ici très très bien nourri.
26 € / personne
Rapport qualité prix : 6/6 car c’est un gîte très typique, convivial, on y mange très bien ; un gîte qui a de l’âme, nous en sommes sortis marqués. Notre préféré !    

 

Lac de Bourdouze (tronçon 7)   
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           derniers km de la journée…                                       gîte et église de La Godivelle (fin du tronçon 8)  
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2ème jour : lundi 21 avril 2003

 

Trajet :

    
Tronçons 9-10 par la Gtmc
Tronçons 11-12-13 par la route
Tronçons 14-15 par la Gtmc et sa petite variante (pour le 15)
Compteur :


   
6 h 36 min
103.88 km
15,70 km/h (avs)
59,4 km/h (max)


Impressions :
       
- les tronçons 9 et 10 (La Godivelle jusque Allanche), les trois premiers km sont de la pouzzolane, à tandem + remorque, ça ne passe qu’à pieds, et à pieds trempés ! On s’enfonce, bref c’est un vrai merdier. Nous n’avons pas trouvé les portails donc il nous a fallu passer par dessus les barbelés et les clôtures électrifiées ; mais c’était super beau ! Sont venues ensuite une belle montée, dure mais roulante, puis une succession de grandes lignes droites descendantes à travers des prairies étalées à perte de vue. C’était grandiose ! Niveau vitesse, ça bombarde !
        - le château Le Saillant (tronçon 12), charmant petit château !
        - la ville de Saint Flour, sortie de nulle part. La haute ville avec sa cathédrale, ses petites rues piétonnes, ses commerces, etc. ; ça sent le centre historique. De la haute ville, une très belle vue sur la basse ville, plus moderne et davantage résidentielle. Ce point de vue se trouve à quelques centaines de mètres de la Gtmc, dans la vieille ville, près de la cathédrale. A voir !
        - le tronçon 14 (Le Pirou jusque La Croix de La Donne), montée physiquement difficile mais non démotivante, large, très belle, à travers la forêt. +550 m de dénivelée d’une seule traite et une jolie vue au sommet. La descente est ensuite rapide, roulante, au début panoramique puis forestière.   

Le midi :  
Nous  avons mangé dans une boulangerie de Saint-Flour : pizza, tartes, croissants au fromage, beignet à la framboise, Pompe de St Flour (une spécialité, sorte de tarte à la pomme), 9 € au total seulement et c’était très bon.   

Le gîte du soir :
Le Bon Accueil à Paulhac-en-Margeride (prononcez « poïac »)
Peu fréquenté en cette période, nous avons eu la chance d’avoir une vraie chambre pour le prix du gîte. Ne pas se pointer trop tôt car il n’y a rien à faire.
Dîner :
        - feuilleté au fromage + salade
        - coq au vin, pommes de terre, choux de Bruxelles
        - fromages
        - chou à la crème de café
Petit déjeuner :
        - thé / café
        - tartines grillées + confitures
22 € / personne
rapport qualité prix : 4/6 car pas très propre, peu convivial mais dans l’ensemble correct. C’est le moins cher.   

     

Sortie de la Godivelle (tronçon 9)
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Tronçons 9 et 10, c’est sauvage et presque dangereux…   
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Tronçons 9 et 10 
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Tronçon 10, mon préféré, panorama impressionnant, vierge, chemin très rapide 
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Voie ferrée locale et château « Le Saillant » (tronçon 12)   
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Saint Flour : basse ville vue du haut, cathédrale de la vielle ville (la haute), haute ville prise du bas   
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Remorque artisanale inspirée d’une « Bob Trailer »    
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Forêt de la Margeride (tronçon 14), une longue montée   
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Forêt de la Margeride (tronçons 14 et 15), plateau et descente 
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Tronçon 15   
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arrivée au gîte de Paulhac-en-Margeride (tronçon 15)   
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Eglise de Paulhac
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3ème jour : mardi 22 avril 2003

  

Trajet :

    
Tronçons 16-17-18-19 par la Gtmc
Tronçon 20 par la route
Tronçons 21 jusque Aurillac par la Gtmc
Compteur :


   
7 h 41 min
93,45 km
12,49 km/h (avs)  
55,5 km/h (max)

  
Impressions :  
        - le tronçon 16, très roulant, long, forestier.
        - le tronçon 17, nous nous sommes complètement paumés ! La carte ne correspondait pas vraiment à la réalité. Des chemins qui ne coïncident pas et une absence de balisage dès le début. Nous y avons perdu beaucoup de temps car avons beaucoup poussé. Des raidillons passés à pieds, de la boue, bref une étape peu rapide dans sa première partie. Le seul repère était le soleil et nous avons tiré plein sud à l’aveuglette puis réussi à rattraper le tracé de la Gtmc. En fait, il faut contourner par l’est une réserve de chasse clôturée. Une étape qui reste quand même sympa même si au début nous étions inquiets, après tout ce n’était pas la Cordillère des Andes.
        - le lac de Charpal (tronçon 19), magnifique ! Il vous saute aux yeux ! Chemins encore très roulants, agréables, c’est rapide. Très beau tracé.
        - le tronçon 20 est magnifique. Aïe ! plus de piles dans l’appareil photo ! Nous l’avons terminé par la route car les aventuriers de chez Chamina l’ont passé à une vitesse moyenne de 8-9 km/h pour seulement +95  m et –412 m de dénivelée. C’est louche, ça sent le chemin laborieux, en plus il était déjà presque 19 h 30. Donc une jolie variante par la D27 puis des routes communales vers Mazel, Le Villaret (une très belle bâtisse originale) puis Bagnols-les-Bains. Le cadre est grandiose, on voit très très loin.
L’étape la plus longue et peut-être la plus dure.   

Des galères mais c’est pas grave…:  
        - la chaîne qui a cassé (tiendra-t-elle jusqu’à la fin ? oui…)
        - la patte de dérailleur tordue dans les rayons (mais j’en ai toujours une de rechange)
        - aucun restaurant, boulangerie, etc. ouvert. Juste quelques gîtes fermés pour cause de hors saison.
        - beaucoup de passages boueux où il faut lutter pour passer à pieds.
        - des portions enneigées
Et puis après tout, c’était de notre faute, nous sommes fin avril… Bilan : nous arrivons de nuit (21 h) au gîte, à moitié syncopés... 

Le gîte du soir :
sans nom ? à Auriac
Un gîte autonome, la propriétaire habite à 50 mètres. C’est une vieille bâtisse (salon avec cheminée, cuisine, sanitaires, 2 chambres. Le cadre à l’intérieur y est sympathique. Nous sommes tous les deux cette nuit donc nous avons descendu les matelas pour dormir devant la cheminée. Le repas du soir nous est apporté et il est à réchauffer :
        - pâtes colorées + escalope de dinde
        - salade lardons / croûtons, elle fut bonne
        - 2 fromages
        - 3 fruits / personnes
        - du pain, du vin
Le petit déjeuner se prend chez la propriétaire :
        - thé / café
        - tartines, confitures
Chauffage : inexistant à part la cheminée, il fait trop froid pour dormir à l’étage.
Douche : trop peu d’eau chaude le soir (rincez-vous vite ou douchez-vous à deux !) et pas d’eau chaude le matin !
25 € / personne (et l’annonce du prix a été hésitante…)
Rapport qualité prix : 1/6 car on est censé faire la vaisselle et le ménage, nous nous sommes caillés, très peu d’eau chaude, le gîte est sale, pas entretenu, aucune chaleur humaine de la part de la propriétaire. Nous nous sommes sentis arnaqués.   

      

Tronçon 16   
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Tronçon 16 avec l’église de Chanaleilles et les premiers autochtones rencontrés dans le Massif   
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Tronçon 17, nous nous sommes complètement paumés,  pourtant le début était très clair   
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Tronçons 17 et 18, gîte malheureusement fermé, ça gargouille…   
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Tronçon 18
à gauche, un petit panneau indiquait qu’il s’agissait d’une piste de ski de fond ;
 
au milieu,  le col de la Croix de Bore, 1450m et ça grimpe encore un peu   
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Tronçon 18, le balisage est parfois arraché (Gtmc = le rouge)
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Le moussaillon croisant les bras, genre « j’ai bien pédalé… »  
L’attelage complet (1m50 + 2m40)  
Le porte carte du moussaillon : une plaque d’ABS, du film transparent, du scotch et un élastique réglable.    
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Tronçon 19 : le lac de Charpal 
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Tronçon 19, le tracé contourne le lac  
Une patte de dérailleur en sus, ça dépanne toujours !  
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Arrivée au gîte d’Auriac, poche de Bagnols-les-Bains (tronçon 21)  
(Photo prise le lendemain matin car arrivée de nuit à 21 heures)  
3 jours, 290 km, demain nous ferons demi-tour, c’est dommage.
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4ème jour : mercredi 23 avril 2003

  

Trajet :
   
Auriac (tronçon 21) jusque Trailus (tronçon 14)
100 % route (c’est le retour !)
Compteur :


   
5 h 54 min
110,40 km
18,66 km/h (avs)
65,1 km/h (max)

    
Impressions :  
Les 3/4 du retour se feront par la RN9 ; une route toute neuve et très peu fréquentée car longeant l’A75, autoroute gratuite. Les paysages traversés sont beaux bien que moins impressionnants que par les sentiers de la Gtmc. A faire si l’on aime l’asphalte et les grandes lignes droites.   

Le midi :
boulangerie de Saint Amans, nous y avons mangé des tartes (endives/jambon, oignons), quiches, pizzas, tartes aux pommes et de l'Orangina. 9-10 € pour nous deux. C'est confirmé, les boulangeries du Massif Central sont bonnes et pas trop chères.

Le gîte du soir :
Les Volpilières à Trailus (tronçon 14)
Ici, c’est le grand luxe : tout est neuf, entretenu, de bon goût, une chambre avec grand lit + draps + serviettes ; beaucoup de soin apporté dans l’ensemble. Les propriétaires sont sympas, attentionnés. Le cadre est très beau, en hauteur, en bordure d’un parc animalier, proche du Viaduc de Garabit et de Saint-Flour. L’ambiance y est touristique et culturelle. C’est parfait pour une journée de repos car il y a matière à visiter dans les environs. Nous reviendrons probablement un week-end en voiture.
Le dîner :
        - salade et chèvre chaud sur tartine grillée, c’est bon
        - potée auvergnate (choux, pomme de terre, carottes, lardons, viandes, etc…), là c’est succulent !
        - glace vanille + gros biscuit fait maison, excellent.
Le petit déjeuner :
        - café / thé
        - tartines grillées, confitures
24,5 € / personne
rapport qualité / prix : 6/6 sans hésiter.

       

Photo de gauche non retouchée mais prise à travers les lunettes
Au milieu, la RN9, route neuve, ambiance fantôme, il n’y a personne.  
A droite, des agneaux de lait, pas très méfiants…    
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Le Viaduc de Garabit, non visible la Gtmc, donc pas vu à l’aller. Un petit air de Tour Eiffel… 
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Le gîte de Trailus
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et son parc animalier (tronçon 14)
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Un peu d’histoire : Le Viaduc de Garabit
    
- conçu par Gustav Eiffel de 1880 à 1885
     - longueur = 564,6 m
     - hauteur = 122,4 m
    
- 20 409m3 de maçonnerie
    
- 500 ouvriers
     
- 3169 t de fer
     
- 41 t d’acier
     
- 23 t de fonte
    
- 15 t de plomb
    
- 678 000 rivets
      clin d'œil : clic

     

 

5ème jour : jeudi 24 avril 2003

  

Trajet :
   
Trailus (tronçon 14) jusque Clermont Ferrand
100 % route (c’est toujours le retour !)
Compteur :


   
6 h 59 min
135,82 km
19,40 km/h (avs)
60,3 km/h (max)

   
Impressions :
Rien de changé par rapport à la veille sauf que le dénivelé se fait de moins en moins présent au fur et à mesure que l’on se rapproche de Clermont Ferrand.

 
Le midi :
2ème resto à Massiac
            Beaucoup de restaurants dans cette ville.
            - charcuterie ou œufs pochés à la portugaise
            - steak + pommes de terre frites
  
         - fromages (Cantal, Bleu d’Auvergne et une sorte de raclette)
            - gâteau chocolat + crème vanille
            10 € / personne pour un autre bon repas.

    

A gauche, ça descend le long d’un cours d’eau sur des km, on quitte progressivement le plateau du Massif.
Au milieu, petit barrage et son escalier à saumons, endroit rêvé pour pêcher.
A droite, toujours la nationale qui rentre sur Clermont.  
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Photo de gauche : au fond à droite, le Puy de Dôme. Photo de droite : mon immeuble à Clermont.   zoom1  zoom2
  
Les tandémistes remarqueront que les pédaliers sont légèrement déphasés.
Montés ainsi par erreur après un déraillement, je ne changerai rien
car on ressent beaucoup moins l’effet « élastique » propre à la transmission des tandems

       

  

Conclusion

  

A REFAIRE !!! mais à plusieurs avec une assistance « voiture » pour pédaler plus léger ! Nous avons eu (mis à part le 1er jour) la température idéale donc nous attendrons si possible le mois de septembre, de plus ça nous permettra de ne pas avoir à réserver les gîtes tôt en avance.

Il n’y a pas de grosse difficulté technique (du moins sur la première moitié de la Gtmc), cette traversée est physiquement abordable. Les quelques difficultés que nous avons rencontrées étaient dues à la saison et à notre remorque, sinon, ça passe partout.

Notre 3ème journée (tronçon 16 à 20) était mémorable tout comme quelques autres tronçons des jours précédents, car nous n’avons rencontré ni trace de civilisation ni la moindre personne : du sauvage, du beau, du dépaysement !
 
Budget général :
-
Gîte (1/2 pension) : 26 + 22 + 25 + 24,5 = 97,5 € / personne
- Midi : 12,5 + 4,5 + rien + 5 + 10 = 37 € / personne (soient 2 restos + 2 boulangeries)
- Encas : 10 € / personne (25 supers pâtes de fruits Fenioux achetées à prix coûtant)

Total = 144,5 € / personne (5 jours + 4 nuits)

  

  

L’avis du moussaillon et navigateur

      

Je n’ai pas l’habitude de faire du vélo d’une longue traite et encore moins du VTT ! mais ce qui m’intéressait ici était de partir pendant quelques jours loin de tout et de faire un voyage dépaysant, qui me change complètement les idées. Pari réussi !

Bien sûr j’ai bien eu quelques bleus et quelques égratignures, mais rien de bien grave, et par contre que de belles images qui restent dans ma mémoire : par exemple, après plusieurs heures de pédalage dans les collines, avec toujours cette même végétation de printemps encore un peu pâle, quelle belle surprise que le lac de Charpal, immense étendue d’eau dans une atmosphère de fin de journée avec des nuages colorés (dommage que çà ne rende pas vraiment bien sur les photos).

D’ailleurs ce qui est difficile à rendre sur les photos, c’est l’étendue des paysages que nous avons traversés, c’est sur des kilomètres les montagnes, les collines, avec souvent au loin des monts couverts de neige et de nuages. C’est-à-dire le fait que, où que vous regardiez, il n’y a personne, il n’y a que des chemins, des forêts, des prairies, tout cela gentiment vallonné ou méchamment pentu ! En effet, parfois vous rencontrez quelques vaches ou quelques agneaux, mais même s’ils vous regardent de leurs grands yeux inexpressifs, on ne peut pas dire qu’ils soient très causants ! bien sûr nous sommes partis en avril et peut-être qu’on croise davantage de randonneurs et de cyclistes durant l’été.

Je voudrais aussi dire quelque chose sur les villages ou hameaux que nous avons traversés : les quelques personnes que nous avons tout de même croisées, des personnes assez âgées pour la plupart, semblaient ravies de nous voir, nous étions sans doute les premiers vélos (et plus encore le premier tandem) qu’elles voyaient de l’année. En tout cas, pour nous c’était toujours un plaisir de croiser des gens avec qui nous avions le temps d’échanger un bonjour. Il est certain que le vélo est un moyen de transport idéal : ni trop lent, ni trop rapide, il nous permet d’avancer et de voir beaucoup de choses en une journée tout en restant à échelle humaine, rien ne nous échappe, que ce soit du grand comme du petit.

Cette fois-ci nous sommes allés un peu vite, pressés par le temps que nous étions, mais nous referons sans doute ce trajet, ou un autre, à un rythme un peu plus touristique, nous permettant de jouir davantage de cette ambiance si spéciale et particulièrement des quelques villes telles Saint-Flour, dans laquelle nous n’avons pas (à mon goût) pu suffisamment nous arrêter.

Et pourtant avant de partir je n’étais pas très motivée, non par le voyage mais par l’idée de faire du tout terrain. Mais en fait, nous avons essentiellement pris des chemins agréables, réguliers (à l’exception d’un bout durant la troisième journée). Il y eut quelques passages difficiles, et notamment le quatrième jour quand je me suis dit vers 14 heures : "le repas va encore me passer sous le nez !" et il faisait chaud, et on avait encore cent bornes à faire, et çà montait et çà montait. Évidemment pas de restaurant, ni de commerce dans le coin perdu où nous étions ! J’avais un peu la nausée en raison du manque de nourriture, mais après quelques pauses judicieusement échelonnées, et quelques super pâtes de fruits, c’était reparti. Ne me parlez plus de ces pâtes de fruits, après en avoir mangé pendant le voyage à raison de quatre ou cinq par jour, je peux plus les encadrer ! 

Enfin, et même si j’imagine que les personnes qui vont consulter ce site ne sont pas comme moi des sportifs occasionnels, il faut tout de même parler du plaisir de faire un effort physique et le soir de tremper sa soupe en se disant : je l’ai bien méritée celle-là ! Les paysages mêmes semblent prendre une toute autre profondeur quand on va les chercher à la sueur de son front ! et oui en faisant du tandem on ressent le paysage. Vrai de vrai.

son e-mail : gchambolle@hotmail.com

   

   

Autres sites traitant de la Gtmc

               

http://www.chamina.com/Pages/publications/topoguides/page-ind/gtmc.html
         - Renseignements sur le guide officiel édité par Chamina.
http://tavtt.free.fr/journal/2001/20010723_volvic_sete/20010723_volvic_sete.htm
         - Récit de 5 ou 6 vététistes, très belles photos.
http://membres.lycos.fr/gtmc/premierepage.htm
         - A voir aussi.

 

 
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